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La pluie fait le beau temps en sucre

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Les cours du sucre sont au plus haut à 500 €/t en janvier, contre 200 €/t, il y a encore un an. En cause : les déboires climatiques des deux géants de la canne, le Brésil et l'Inde.

Le Brésil a enregistré en 2009 ses pires précipitations depuis quarante-cinq ans obligeant nombre de planteurs à délaisser leurs plantations. Un dixième de la production devrait rester dans les champs. Les teneurs en sucre tout comme les quantités écrasées sont en retrait de 10 à 15 %. la deuxième année consécutive en importateur net après une mousson à 75 % de son niveau habituel. Le déficit de sucre sur le marché mondial pourrait donc offrir un débouché pour les 2,3 Mt de sucre européen excédentaires, quand bien même les attributions de certificats à l'exportation seraient à rehausser. En ne donnant pas de signe dans ce sens, la Commission européenne est rendue coupable d'accentuer la pénurie sur un marché mondial dont le rééquilibrage ne pourrait intervenir qu'après les récoltes de l'hémisphère Sud.

Dans le sillon du sucre, l'éthanol a terminé 2009 avec des cours au zénith. En effet, les industriels brésiliens ont eu plus intérêt à fabriquer du sucre que de l'éthanol, créant une contraction de l'offre, quand bien même le raffermissement du baril de pétrole crée un appel d'air pour les carburants de substitution. Il se pourrait même que les Etats-Unis exportent de l'éthanol au Brésil.

Renaud Fourreaux

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